samedi 16 avril 2016

Petit Texte de Marie Laure Vervaecke



Une soirée entre filles comme je les aime. Ça faisait un moment que nous n'avions pas pu nous retrouver toutes ensembles. Entre nos gamins, nos jobs, nos mecs, c'est l'enfer de trouver un moment pour nous toutes. Mais ce soir, magie de la vie, on se retrouve toutes les cinq, comme dans le bon vieux temps !
Il y a Maryse, qui a toujours quelque chose à raconter. Entre son boulot de commerciale et ses petites soirées sex-toys, elle a toujours trois ou quatre anecdotes hilarantes à partager.
Sophie, qui change plus souvent de mec que de paire de chaussures. Vous verriez son dressing, ça vous ferait froid dans le dos : un vrai magasin de pompes à elle seule.
Valérie, qui ne sait jamais ce qu'elle veut, alors elle prend tout ! Si, je vous assure, à chaque fois le serveur devient fou et elle finit avec deux ou trois verres devant elle.
Puis, il y a ma Fred, un vrai garçon manqué. C'est peut être pour ça que je l'aime tant. Elle est bi et très partageuse. Elle nous raconte tous les détails de sa vie sexuelle et je dois dire que c'est très croustillant.
Ce sont mes quatre folles amies et comme d'habitude, ce soir on se retrouve devant un verre. Enfin, un verre façon de parler… Ce soir, l'alcool va couler à flots ! Pour elles surtout, moi je suis la plus sage, leur confidente et leur gardienne. Je ne bois pas et il ne vaut mieux pas, car deux verres et je roule sous la table. Oh, je vous assure, je roule, littéralement ! En plus, c'est pas difficile, je suis également la ronde du groupe ! La seule ronde du groupe, mes quatre salopes d'amour sont belles à se damner.
On a notre rituel : nous sommes de vraies filles, donc la jupette et les talons hauts sont de rigueur. On entre dans le café toutes ensembles. Même s’il pleut des cordes et qu'aucune de nous n'a pensé à prendre un parapluie, on s'attend ! Je ne sais plus laquelle de nous a instauré cette règle, mais je la maudit. Aucune de nous ne prend un parapluie, on a toutes des petits sacs, quand on ne vient pas carrément avec une simple pochette ! Vous avez déjà essayé de faire entrer un parapluie dans un mini sac. Non mais franchement, elle l'a sort d'où celle-là ! Heureusement, ce soir, il fait beau et pour une fois nous sommes toutes à l'heure. On prend une table en terrasse et on commande une magharita, deux mojito, deux blue lagon, et un coca.
Maryse nous raconte sa dernière réunion et comment sa nouvelle collègue s'est senti un peu humiliée par sa faute.
– Dans sa sacoche de travail, elle avait du maquillage, dont deux rouges à lèvres. Je l'ai reconnu toute suite, j'ai exactement le même. Je lui ai dit que je trouvais cette marque fabuleuse mais que le coloris n'était pas très original. Elle me répond que ça lui est égal, car elle ne met que du rose clair. Moi, j'insiste en disant que dans cette gamme, le rose clair n'existe pas et que c'est justement le souci. Car le rose serait une bonne couleur par rapport au sempiternel rouge passion. Cette andouille, pour me prouver que j'avais tort, a sorti son rouge à lèvres et l'a ouvert devant toute l'équipe, composée essentiellement d'hommes, bien sûr. Sauf qu'elle s'est planté et a pris son mini vibro lipstick. Les mecs se sont mis à rire, à siffler et, vous connaissez ma spontanéité légendaire, je n'ai pu retenir un « tu vois j'avais raison, il n'est pas rose ! » Et bien depuis, elle ne m'adresse plus la parole.
– Tu vas toujours fourrer ton nez dans ce qui te regarde pas, Maryse. C'est normal qu'elle ne te parle plus, elle doit avoir peur que tu ailles fouiller dans ses tiroirs à la recherche de ses autres gadgets. Tu as été parler de ça en pleine réunion, tu m'impressionneras toujours, dit Valérie.
– Quoi, tu voulais que j'attende qu'elle fasse un tour aux toilettes pour lui parler de son lipstick ! Elle aurait pensé que je voulais lui emprunter et là, ça aurait vraiment fait glauque. C'est pas de ma faute si elle n'a pas voulu avouer avoir un joujou de plaisir et du même coup fait la maligne.
– De toute façon, même si elle avait sorti son rouge à lèvre, tu ne l'aurais pas laissée s'en sortir à si bon compte, dis-je.
– C'est vrai, mais pourquoi ne pas vouloir ou oser parler de ça. Elle est assez ouverte pour se balader avec un lipstick dans son sac à main, donc se donner du plaisir à tout moment, n'importe où, mais le fait d'en posséder un est le plus grand secret de notre existence ! C'est absurde !
– Complètement d'accord, mais c'est ainsi ; le sujet est encore tabou, ajouta Fred.
Maryse leva un poing en l'air et cria "Vive les minous libres qui n'ont pas peur de le revendiquer !"
– Moi j'aimerais bien voir ton minou le revendiquer, dit Fred.
– Oh ça va ! Vous avez compris ! Te la ramène pas la prof !
– Oh les filles, je vous ai pas dit, j'ai un nouveau mec, nous annonça Sophie avec un sourire jusqu'aux oreilles.
– Non ça y est, tu as nouveau mec ?! Tu l'as gardé combien de temps l'autre ? Deux jours ? questionna Valérie.
– En fait, je suis encore avec l'autre. Il fait des trucs démentiels avec sa langue et il ne fait pas chier, alors je le garde encore un peu.
– Et vous osez dire que je ne sais pas choisir ! dit Valérie l'air outragée.
– Ton nouveau, il se débrouille comment avec sa langue ? demanda Maryse.
– Il se débrouille, mais il est bien meilleur baiseur. J'imagine le pied d'enfer que je prendrais si je les avais tous les deux sous la main. Il faut que je leur en parle !
– Tu penses que ça va passer ? demandai-je.
– Oui, de toute façon, ils n'ont pas le choix et s’ils discutent trop, je n'aurais qu'à me mettre à genoux, dit-elle en nous faisant un clin d'oeil.
– Et toi Laure, quelque chose à nous raconter ? me demanda Fred.
– Non rien de particulier qui en vaille le coup.
– Tu sais que si tu venais, comme je te l'ai demandé, à l'une de mes soirées, tu aurais plein de choses qui vaillent le coup à raconter ! ajouta Fred en se penchant sur moi.
– Oui je me doute… Mais alors, nous aurions moins de temps pour vous écouter vous et ça ce serait extrêmement dommage.
– Nos galipettes et mésaventures t'éclatent plus que de prendre un pied d'enfer…s'indigna Sophie.
Je lui tirai la langue et les amenai sur un nouveau sujet.
– Val, je te trouve bien silencieuse. C'est toujours l'osmose parfaite entre ton homme et toi ?
– Oui, toujours pareil ! On s'éclate au lit, on s'entend toujours aussi bien à côté. En fin de compte, le mariage n'est pas synonyme de perdition. vous devriez vous y mettre aussi.
– Pfff… JAMAIS ! Clamons nous toutes en choeur.
– Je ne suis pas mariée, mais c'est tout comme. Sauf que moi je reste libre. J'aurais la sensation d'avoir une laisse si je me mariais, dit Fred.
– Puis un mariage à trois, on a encore jamais vu, dis-je.
– Raison de plus ! On nage dans le bonheur tous les...
– Bonsoir ! J'en ai pour une minute… Laure !
– M...monsieur…
Je ne savais pas quoi dire et encore moins comment le présenter à mes copines. Je le regardais, abasourdie par sa présence, prendre une chaise à la table voisine et s'installer un peu en retrait.
– Laure, viens ici s'il te plaît !
Je me levais quand il me tira le bras et me mis à plat ventre sur ses genoux. Il releva ma jupe et abattit sa main sur mes fesses. Il replaça ma jupe, me releva et s'excusa en nous souhaitant une bonne soirée.
Il partit sans un regard ni un mot vers moi. Je suis restée là, immobile, ne sachant que faire ou dire.
– Oh ben merde alors ! Tu oses nous dire que tu n'as rien à raconter qui en vaille la peine ! Putain, il y a un mec à tomber qui vient de te flanquer une fessée en plein milieu d'un café bondé et repartir comme si c'était courant et tu n'as rien à raconter ! dit Fred d'une voix forte et choquée.
– Imagine quand elle a quelque chose à dire, ce que ça doit donner. En fait notre Laure si sage est une sacrée salope ! Bienvenue au club ma chérie ! dit Maryse.
– Allez-y, balancez tout qu'on en finisse, dis-je un peu agacée.
Elles ne me laissaient pas le temps de reprendre mes esprits et je ne savais toujours pas quoi leur dire.
– Oh, mais elle en a des choses à nous dire et cette soirée est pour toi ! Fini ! On ne dira plus un mot, tu nous racontes tout, tout de suite et en détail ! dit Fred la mine très autoritaire.
Valérie avait encore la main sur la bouche. Elles me regardaient et attendaient toutes que je dise quelque chose,que je leur raconte ma vie sexuelle en détail. Quant à moi, j'essayais encore de trouver le moyen de me sortir de cette merde incroyable. Qu'est-ce que j'allais bien pouvoir leur dire ? Si je leur racontais la vérité, jamais elles ne me lâcheraient et me poseraient bien trop de questions auxquelles je n’étais pas prête à répondre. Et trouver un mensonge plausible en si peu de temps relevait de la mythomanie.
« Je suis coincé, putain fait chier ! »
– Ne me regardez pas comme ça, j'ai la sensation d'être à poil au milieu du stade de France un jour de concert.
– Tu te sentirais peut-être un peu moins nue avec une culotte ! répliqua Sophie.
– boh… c'est pas pour le peu de tissu que je me sentirais plus couverte…Et puis une culotte, c'est surfait ! Je ne sais pas quoi vous dire ; c'est pas aussi énorme que ça en a l'air. C'est comme un jeu de rôle : il est le maître et moi sa soumise. Pas besoin d'en faire toute une histoire.
– Tu es soumise ? Si, il y a de quoi en faire une histoire ! Et puis pourquoi il est venu t'en mettre une ? me demanda Valérie.
– Je ne sais même plus pourquoi. On discutait, j'ai dû lui répondre et il m'a dit que j'étais une petite effrontée qui mériterait qu'il se libère de sa soirée pour venir me fesser. Ensuite, il a avoué lui-même que c'était une idée séduisante mais difficilement faisable.
– Moi je l'ai trouvé très à l'aise pourtant, contra Sophie.
– Oui… c'est tout lui !
– Tu as du vivre des choses un peu étranges et fortes, j'imagine. Racontes-en nous une, juste une et on te laisse tranquille, me demanda Fred en joignant ses mains pour me supplier.
– Vous me laisseriez en paix sur un tel sujet ?! Je n'y crois pas deux secondes !
Elles me regardaient toutes les quatre en faisant leur tête de chiennes battues, la lèvre inférieure pendante.
– OK, mais je vous préviens, pas de question, pas de discussion possible. Quoi que je vous raconte, même si ça vous paraît incroyable, même si vous aimeriez des précisions, aucune question ! le sujet sera clos ! Compris ?
– Tu es vache là ! se plaignit Maryse.
– C'est comme ça où je reste muette ! Et si vous m'en reparlez, je m'en vais !
– D'accord, d'accord, madame la rabat-joie !
– Nous nous sommes rencontré sur facebook. On discutait, on échangeait nos envies, nos fantasmes. Ses récits ne me laissaient pas indifférente et sa voix exerçait un vrai pouvoir sur moi. Après trois mois de discussions, il m’a proposé une rencontre. Nous nous sommes rencontrés dans un petit café près des berges, c’est ce jour là qu’il est devenu mon Maître. Nous avons eu trois ou quatre rendez-vous comme ça, avant de nous voir dans l’intimité de la maison aux briques jaunes, comme j’aime l’appeler. Je lui avais dit que mes parents, partant pour leur résidence secondaire tout l’été, m’avaient confié leurs clefs afin que j’aille arroser les plantes. Je ne lui avais pas confié ça innocemment, bien sûr. Une partie de moi me disait que ça ne se faisait pas, mais une plus grande partie me disait que c’était une opportunité à ne pas rater. Et je dois bien l’avouer, l’idée de succomber à ses désirs dans la maison de mon enfance était assez excitante. Je me suis préparée en respectant ses exigences, un petit haut avec un décolleté plongeant, une jupe, des bas et surtout pas de cette petite chose inutile qui porte le nom de culotte. J’avais mis du rouge sur mes ongles parce que je savais qu’il aimait, un léger maquillage et mon parfum, pure poison. Un jour, il m’avait dit que le nom m’allait très bien, je me demande encore pourquoi d’ailleurs.
J’étais impatiente qu’il arrive et en même temps j’étais prise de panique.
Il est entré sans frapper, comme je lui avais suggéré. Des tas de questions me sont venues pendant qu’il avançait vers moi en souriant. Il a passé un bras autour de ma taille, a posé une main sur ma nuque et m’a embrassée. Ses lèvres chaudes et douce ont chassé toute mes questions. C’est comme ci il avait actionné un interrupteur en moi, ne laissant que la femme débordante d’envie, qu’il a fait naître. Il m’a mise contre le mur, glissé son genou entre mes cuisses, une de ses mains a saisi mes cheveux et l’autre est remontée doucement le long de ma cuisse. Il a posé sa main sur mon intimité, caressé d’un doigt mon clitoris avant de le glisser à l’entrée de mon vagin. Il m’a regardée, m’a dit que j’avais l’air déjà bien excitée et a introduit son doigt doucement au plus profond de moi. Au fur et à mesure que son doigt s’insinuait en moi une douce chaleur enflait dans mon ventre. Il me caressait, me tirait les cheveux et m’embrassait. Même en appui contre le mur, je m’accrochais à lui car, j’avais la sensation que j’allais perdre pied et tomber.
Il a stoppé ses caresses, reculé et m’a amené sur le bord de la table avant de me porter pour m’y allonger. Il a écarté mes jambes et glissé sa tête entre mes cuisses. Sa langue était chaude, douce et passait habillement autour de mon clitoris, sur les petites lèvres avant de la faire entrer sur le bord de mon vagin. Je me mordais les lèvres, ses caresses étaient si intenses, expertes... jamais un homme ne m’avait donné autant de plaisir en si peu de temps. Quand il a fait remonter sa langue sur mon clitoris, appuyant un peu plus ses caresses, mes jambes se sont mis à trembler. Je ne sais pas s’il s’en ait aperçu, mais ses doigts ont remplacé sa langue. Mon dieu c’était si bon, même après avoir déjà eu plusieurs orgasmes, j’avais la sensations d’être toujours sur le point de jouir. C’est très déstabilisant et divin. Il a relâché mes jambes, m’a aidée à me relever et m’a demandé de m’allonger dans le canapé. Quand mes jambes ont touché le sol, j’ai cru tomber. J’étais heureuse qu’il me demande de m’installer dans le canapé et en même temps, j’aurais voulu moi aussi lui donner du plaisir. J’avais envie de poser mes lèvres autour de sa queue, de laisser ma langue partir à la découverte de son membre que j’apercevais derrière son jeans. Cette envie commençait à m’envahir, si intensément que je m’imaginais le prendre dans ma bouche. Je me voyais faire courir ma langue tout le long de son membre jusqu’à ses couilles, mais je ne dis rien, je le laissais faire.C’était mon Maître, le seul à pouvoir décider de mes actes et de mon plaisir et je voulais qu’il en soit ainsi. Je ne saurais pas expliquer pourquoi, mais c’est ce que je voulais.
Allongée dans le canapé, j’ai posé ma main sur sa jambe. J’espérais qu’il enlève son jeans, qu’il me laisse toucher sa peau, mais il se mit entre mes jambes et descendit mon soutien gorge. Il faisait naviguer ses doigts sur le haut de ma poitrine, caressait le contour de mes seins, les prenant parfois à pleine main, les pressant légèrement. Il déposa un léger baiser sur un sein avant de venir taquiner d’un doigt mon téton. Il le caressa, tourna autour. Il était d’une infinie douceur. Il le roula entre son pouce et son index avant de tirer légèrement dessus. Il regardait mes réactions, jugeait de mon plaisir et je suppose de ma capacité à apprécier la douleur que me provoquait cette caresse. Je ne ressentais aucune douleur, juste un doux plaisir, que je n’avais encore jamais ressenti. D’autres hommes m’avaient déjà caressé les seins, mais je n’avais jamais éprouvé de plaisir sous cette seule caresse. Mais lui, lui me mettait, encore une fois, dans un état second. Il fit descendre lentement sa main le long de mon ventre, sur mon genou avant de remonter et reprendre ses caresses. Il alternait ses doigts et sa langue, intensifiant ses caresses, variant le rythme. J’essayais de retenir mes cris de plaisir, émettant parfois un râle. Je ne savais pas où mettre mes mains. J’avais envie, besoin de le toucher sans pour autant oser. Je n’aurais pu dire quand je jouissais, tant le plaisir était intense. Souvent en lisant un livre érotique, je me disais que les auteurs avait tort d’abuser de l’intensité des orgasmes ou de la force du plaisir que procurait les caresses. Je pensais que ce n’était pas possible d’éprouver autant de plaisir, mais je me trompais. Je vivais un tel plaisir ! Un plaisir à ne plus savoir ce qu’il me faisait, à perdre la conscience du monde qui nous entoure. Tout se mélangeait : la douceur de sa langue, celle de ses doigts, la force de son regard qui ajoutait à mon trouble. Son regard, il est si intense ; ses yeux si beau. Je n’avais jamais croisé un homme avec d’aussi beau yeux. Il a les yeux vert, un cercle bleu sur le pourtour de son oeil et des éclats de jaune dans le vert. Entre son regard, mon désirs de le toucher, de le goûter, le plaisir que procuraient ses caresses, je ne distinguais plus vraiment ce qu’il me faisait. Son regard s’est fait lourd, plus intense tout à coup, il avait les doigts plongeaient en moi, je n’aurais pas su dire combien, je n’aurais pas su dire ce qu’il faisait de ses doigts. Ce que je ressentais était intense, bien plus qu’avant, un mélange de plaisir et de douleur légère. Puis d’une seule coup, plus rien. J’étais haletante, encore secouée par ce qu’il venait de me faire. Il m’a demandé si je savais ce qu’il venait de faire et non, non, je n’en avais aucune idée. Il m’a dit qu’il avait entré en moi sa main, toute sa main. Je ne l’ai pas cru, c’était impossible ce qu’il venait de me faire, que le plaisir que je venais de ressentir provenait de sa main entière en moi. Il venait de me fister ! Je ne pouvais le croire, c’était impensable, bien trop fort pour être possible. Il m’a demandé si je voulais qu’il me montre, qu’il me fasse sentir ses doigts me pénétrer un à un. La réponse m'est venue, sans que je prenne le temps de réfléchir, un réflexe : NON, non c’est pas possible, pas ça. Il m’a dit qu’il venait de me le faire et que j’avais l’air si bien. Oui, oui j’étais bien, c’était délicieux, mais pouvait-il recommencer, pouvais-je le laisser recommencer ?
Il me redemanda si je voulais qu’il le refasse, j’ai du prendre quelques seconde avant de lui répondre, c’était si....énorme, mais j’ai pourtant aimé et j’avais envie qu’il recommence.
J’ai prononcé un petit oui, un peu honteuse d’avouer que je voulais qu’il introduise sa main en moi. Il a plongé son index en moi, là, son majeur, l’annulaire,l’auriculaire. Quatre doigts, j’avais quatre doigts en moi et je commençais à ressentir comme un léger écartèlement, une brûlure qui commençait à monter en moi. A chacun de ses doigts, il le nomma en me laissant le temps de ressentir chacun de ses mouvements, sa progression. Et maintenant le pouce...
Il glissa sa main un peu plus loin en moi. C’était impensable, bien plus fort, maintenant que je savais. La brûlure se transforma vite en un plaisir d’une intensité que je n’avais jamais ressentie. C’est comme si un ballon gonflait dans mon ventre et éclatait d’un seul coup. Mon orgasme fut puissant, je sentais mon plaisir s’écouler. Ce jour là, par sa main, pour la première fois, je fus une femme fontaine. J’étais abasourdie d’une telle jouissance, encore sous le choc de ce qu’il venait de me faire. Il me parlait et j’essayais difficilement de suivre. J’essayais de ne plus trembler, de reprendre mes esprits et il m’en offrait la possibilité. Je ne sais pas s'il la fait exprès, mais fort heureusement, il l’a fait.
Il s’est relevé en me prenant la main, a pris une chaise, s’est placé devant et m’a embrassée. Je savais que le moment que j’attendais était enfin arrivé. J’allais pouvoir laisser mes mains parcourir son corps, sentir sa peau nue sous mes doigts et mes lèvres. J’allais pouvoir mettre en oeuvre toutes les images qui étaient venues à moi pendant qu’il me faisait vivre des plaisirs insoupçonnés.
Je défis maladroitement sa ceinture, déboutonnai son pantalon et le fis glisser le long de ses jambes en le caressant du dos de la main. J’avais besoin de le toucher, de sentir sa peau sous ma peau. Il enleva ses chaussures et je fis suivre le même chemin à son boxer.
A genou devant lui, je le regardais, je pense que je lui est souri. La petite fille en moi avait enfin ce qu’elle désirait. Il s’assit et je pris sa queue entre ma main et commençais à la faire coulisser tout en la regardant. J’avais envie d’apprendre son corps, je ne sais pas pourquoi, je le faisais instinctivement. Avec lui, c’est comme ci, je redécouvrais le sexe et ses plaisirs. J’allais de découverte en découverte, les unes plus agréables que les autres. J’approchais mes lèvres de son gland et posai ma langue le long de son membre, la faisant doucement remonter. Arrivé sur son gland, j’en fis le tour, passai sur le méat et redescendis jusqu’à la base. Il saisit mes cheveux d’une main, me demanda d’ouvrir la bouche et appuya sur ma tête faisant glisser mes lèvres autour de sa queue. Je resserrais mes lèvres et y collai ma langue. Je remontais lentement le long de son membre, laissant son goût envahir ma bouche. J’aimais le contact de sa queue sous ma langue, autour de mes lèvres, la sentir grossir encore un peu plus dans ma bouche. J’allais et venais le long de sa queue, accélérant au rythme de sa respiration. Il avança timidement son bassins. J’aimais la délicatesse avec laquelle il le faisait. J’accélérais un peu plus, resserrant encore un peu mes lèvres autour de lui. Ses mains dans mes cheveux se faisaient un peu moins douce. Il faisait appui au même moment que son bassin avançait, investissant entièrement ma bouche. Cependant, je sentais que j’avais le choix, qu’il me suffisais de reculer pour qu’il me laisse libre. Il mettait de moins en moins de douceur dans ses gestes, au fur et à mesure que son plaisir grandissait. Il donna un coup de rein plus prononcé que les autres, garda ma tête deux secondes contre lui et je le sentis se déverser dans ma bouche. Ses mains caressait mes cheveux, mais je continuais de le sucer encore. J’aimais sa peau sous ma langue, le goût de son plaisir, son odeur, la douceur toute particulière de son gland sous mon palais.
Quelques minutes ont passé, il m’a embrassée, ma pris dans ses bras, caressé mon visage et mes cheveux. Un moment de grande tendresse avant qu’il m’embrasse une dernière fois devant la porte d’entrée et s’en aille.
Je suis restée derrière quelques instants, constatant le vide et le froid qu’il laissait autour de moi après son départ. J’étais seule dans cette entrée glaciale, le corps encore en feu et comblée.
– Oh ben merde alors, tu...
– NON ! J’ai dit aucun commentaire, maintenant on passe à autre chose les filles !
Elles me regardaient, peut-être aussi troublées que moi de ce que je venais de leur confier.
– Dis mois qu’un jour tu nous en raconteras une autre, s’il te plaît, me demanda Valérie
– Peut-être, si tu m’offres une vodka noire...
– Serveur, cinq vodka noire ! cria Valérie.

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